Ils ont voté, et puis après ?

Ils ont voté, et puis après ?

Où vous apprendrez que choisir le moindre mal, c’est toujours choisir le mal.

Election après élection, les choses s’aggravent et il est temps que l’ELECTEUR prenne sa responsabilité et sache qu’il participe au bourrage de crâne comme aux honteuses actions que feront les gouvernants. Ce n’est pas l’électeur lambda qui est visé ; ce dernier, souvent, vote sans y croire dans l’espoir d’un léger avantage. Un peu comme aux municipales celui qui voterait parce qu’on lui a promis de faire passer la déneigeuse l’hiver devant chez lui. Ici celles et ceux, vieillissant, qui ont voté dans l’espoir d’un retour à la retraite à 60ans en est un bon exemple. Ce sont les résignés. Et nous pensons qu’ils ne le seront pas toujours, une fois la mascarade bien comprise.

L’espoir ne fait vivre que les marchands d’espoir.

Pour ceux- ci nous dirons comme le philosophe romain à un ami « quand tu auras désappris à espérer je t’apprendrai à vouloir » ( Sénèque Lettres à Lucillus). Sénèque est sans aucun doute loin de nous politiquement mais à l’heure du Culte du Rendement, si cher à la droite, au RN, à Macron, à Mélenchon et au PCF, il est bon de citer un défenseur de l’oisivité (l’otium).

L’électeur visé est l’électeur militant, avec ou sans carte, celui qui appelle à voter tel un curé qui promet l’apocalypse si personne ne va à la messe. Quand vous croiserez un de ces moines revendicatifs répondez lui « tu jures par les élections ? Ok je vais voter l’inverse de toi » et vous verrez le masque tomber, il appelle à voter mais en sous entendu à voter comme lui. Cela va de soi, puisqu’il trouve ses maîtres tellement beaux forts et intelligents, il ne comprend pas leur laideur réelle ni leurs vices de politicards qui tous partis confondus amènent droit à la ruine . Ils prêchent contre l’apocalypse ils ne font que participer au désastre.

Regardez les tous, de la gauche dite extrême à l’extrême droite, ce grand défilé de capos mafieux suivi béatement par leur troupeau de castrats hystériques.

,,,Désolé, bergère
J’aime pas les bergers
Désolé, bergère
J’aime pas les bergers

Il pleut, il pleut, bergère
Prends garde à te garder
Prends garde à te garder, bergère
Un jour tu vas bêler

Désolé, bergère
J’aime pas les bergers

Désolé, bergère
J’aime pas les moutons
Qu’ils soient pure laine
Ou en chapeau melon

Qu’ils broutent leur colline
Qu’ils broutent le béton
Menés par quelques chiens
Et par quelques bâtons

extrait de la chanson « les Moutons » de Jacques Brel

Car le fond du problème, où pour dire autrement les causes de tous nos maux et de ceux à venir, ils n’en diront pas une syllabe (sauf peut être en déformant les sens des mots pour participer à la confusion).

Le véritable problème et le seul qui mérite qu’on l’affronte fermement est les 2 sources de la domination et de l’oppression : le principe d’AUTORITE qui se traduit par des hiérarchies et des autoritarismes tel l’Etat et bien sûr l’oppresseur économique : le CAPITALISME soit un monde basé sur la propriété privée et sa marchandisation.

Vous l’aurez compris de vous même, seules les idées anarchistes défendant l’abstention consciente prennent le problème à bras le corps. Abstention consciente ,dites encore abstention active : je m’abstiens comme acte social, politique, révolutionnaire.

DES NOUVEAUX BONZES DE GAUCHE

Mais voilà de nouvelles créatures prêtes à servir les Dominants, voilà de faux intellos mais vrais propagandistes aliénants, voilà de faux-révoltés mais de véritables soupapes de sûreté du Capital et de l’État : des personnes se réclamant anarchistes appellent à lécher les pieds de Mélenchon, rien d’anarchiste: des opportunistes puants la fiente troskiste de l’extrême gauche du Capital, à la rigueur pour les leaders. Des pauvres bougres gouroutisés rouge-merdâtre pour les simples militants endoctrinés.

« Nous ne voulons pas mettre en doute prématurément la bonne foi des nouveaux convertis, d’autant plus que parmi ceux-ci nous avons eu, avec quelques-uns, des cheminements d’amitié personnelle. En général ces évolutions — ou au contraire ces involutions, prenez-le comme bon vous semble — commencent toujours par la bonne foi, puis la logique aiguillonne, l’amour propre s’en mêle, l’ambiance varie… et nous devenons ce que de prime abord nous répugnait. »

MALATESTA sur les anarchistes électoralistes

L’exemple typique est l’UCL, soupape de sûreté de l’État dont le seul rôle est de nuire aux idées révolutionnaires de l’anarchisme, et indirectement permettant aux leaders la quête du prestige et du pouvoir pour leur propre égo. C’était un secret de polichinelle que ce genre d’orga n’était pas anarchiste, que beaucoup d’entre eux n’était qu’une variante de l’extrême gauche institutionnelle, Des décennies à expliquer que « communisme » ne signifie pas obligatoirement « marxiste », ils n’ont toujours pas compris. Dans leur têtes communisme libertaire ou communisme anarchiste signifie marxisme libertaire, un non sens ! Il ne sert à rien de leur expliquer que chez Kropotkine « communisme » signifie au sens 1er « mise en commun », et c’est dans cette définition qu’il faut comprendre l’anarchiste russe lorsqu’on parle d’anarcho-communisme à son sujet, le mot « communisme » n’est que l’une des modalité économique de la société post révolutionnaire. Bien sûr dans le langage courant, malheureusement 50ans d’URSS employant ce mot, entraîne une confusion.

Kropotkine, Bakounine, Malatesta, Makhno, Goldman etc tous sont antimarxistes. Cher lecteurs-lectrices ce n’est pas une question d’opinion mais d’honnêteté : on ne peut pas nier les écrits et les textes des différents noms qi on forgé l’anarchisme, qu’on soit d’accord ou non. L’Ucl et consort sont dans la falsification : preuve les textes à l’appui. A ce niveau si chez le militant de base qui ne lit pas on peut voir de l’ignorance, chez les mentors il y a tromperie, vice et cela sent la magouille de politiciens.

« il s’agit d’une illusion : les élections lorsqu’elles sont libres, n’ont que la valeur d’un symbole,

elles démontrent l’état de l’opinion publique, qui se serait imposée avec des moyens plus efficaces et des résultats majeurs, s’il ne fut offert l’étouffoir des élections. Mais qu’importe : même si certains petits progrès étaient la conséquence directe d’une victoire électorale, les anarchistes ne devraient pas courir aux urnes et cesser de prêcher leurs méthodes de lutte. Puisqu’il n’est pas possible de tout faire au monde, il faut choisir sa propre ligne de conduite…

…Les anarchistes ont, certainement, commis mille erreurs, ils ont dit souvent des sottises, mais ils se sont maintenus toujours purs et restent le parti révolutionnaire par excellence, le parti de l’avenir, parce qu’ils ont su résister à la sirène électorale.

Il serait vraiment impardonnable de se laisser attirer dans le tourbillon juste au moment où notre heure approche. »

MALATESTA sur les anarchistes électoralistes

Ce n’est pas qu’une histoire ressemblant une guerre de chapelle, à l’heure où la dynamique historique nous conduit vers de nouveau conflits et drames sociaux-écologiques ; leur acte doit être nommé un crime de lèse-prolétariat ! Pour reprendre le terme de l’anarchiste mexicain Ricardo Florès Magon..

Les cancrelats de Bardella eux sont en face, la frontière face à ces petits fascistes est nette, pour « nous » comme pour les non-politisés : A chacun de choisir. Alors que les soupapes de sûreté du Capital sont dans notre dos, une main sur l’épaule l’autre armée du couteau fratricide.

A quoi bon s’étonner qu’ils flirtent avec les pseudo-marxistes ( verbalement marxiste économiquement libéraux)les plus bas de gamme qu’il soient, puisqu’eux mêmes camouflent un marxisme vulgaire, un communisme de droite ! Ils auraient eu quoique ce soit d’anarchiste, de révolutionnaire , mais réellement anarchiste , pas que de façade , leur soutien à la bourgeoisie de gauche du nouveau front populaire aurait été rejeté. Mais telle une jeune fille trop heureuse d’avoir rencard avec un truand, ils n’ont pas compris qu’après les sensations d’un soir, le truand va passer ses soirées à lui coller des baffes.

Antimarxistes, nous trouvons même triste, intellectuellement parlant, de ne pas avoir à faire à de vrais marxistes cohérents, juste des vomis mi-stal mi-mittérandien.

Reconnaissant le talent d’un dramaturge communiste et reprenant ses propos, nous leur jetons  un dernier « pourquoi » de nos attaques :

IL FAUT CHASSER LA BETISE PARCE QU’ELLE REND BETE CEUX QU’ELLE RENCONTRE

Bertolt Brecht

 

T.

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