Les assistés ?
Renforcement des contrôles, méprisé et accusé de fainéantise, les attaques discriminantes que subissent les précaires relèvent d’un calcul minutieusement pensé par les valets du capitalisme.
Ayant peur de montrer leur visages d’exploiteurs, ils privilégient l’insulte et la propagande mensongère afin d’accroître leur profit et ainsi creuser encore plus l’écart entre dominants et dominés.
Une des forces du capital est de pouvoir retourner les discours à son avantage, inventant le concept d’assistanat, ils camouflent les vrais assistés c’est à dire ceux qui vivent du travail d’autrui par le biais de la plus-value : le patronat et la bourgeoisie dans son ensemble. L’opposition capital-travail nous montre que ce sont les détenteurs du capital qui vivent sur le dos de celles et ceux qui fournissent le travail et ainsi crée les richesses.
Mais chez les doctrinaires de l’ultralibéralisme , retournement de situations et inversion du sens, il accusent les pauvres d’être des profiteurs, poussant leur réflexions jusqu’au bout ils diront que les travailleurs vivent aux crochets de leur patrons. Mais l’histoire ne ment pas, historiquement ce sont les riches, la bourgeoisie qui fut appelé profiteurs, et effectivement ce sont eux en tant que détenteurs de la propriété privée des moyens de production, qui exploite et s’enrichissent. C’est cela que Proudhon montrait du doigt lorsqu’il disait « la Propriété c’est le Vol ».
La haine de l’égalité sociale, le maintient d’un système basé sur les privilèges économiques d’un petit nombre, pousse les bourgeois de la politique à pressurer le peuple, ils emploient différentes astuces pour ce faire :
-Alors que l’anarchisme depuis Bakounine en opposition à Marx refuse la division entre prolétaires et sous prolétaires, considérant que ceci forme la même et unique classe, la bourgeoisie reprend cette théorie marxiste afin de diviser pour mieux régner. Entre un ouvrier et un chômeur il n’y a qu’une légère différences celle du salaires et de l’allocation, différence existante également entre les différents salaires des ouvriers ( selon l’emploi, l’ancienneté, le niveau d’étude etc). Alors que la différence entre le prolo ( avec ou sans emploi) et le bourgeois( possédant ou salarié) est colossale. La propagande essaie de focaliser sur une infime différence afin de masquer l’écart de plus en plus énorme entre dominant et dominé.
-Une morale puante ressemblant de plus en plus au « Travail- Famille-Patrie » du pétainisme. Un mythe du mot « Travail » que la propagande coupe de sa réalité économique, devenu mot creux désignant une finalité morale métaphysique, Leur morale bien entendu. Usurpant sa réalité tangible au profit d’une subjectivité à la solde du patronat et de son idéologie. Empêchant par les médias, la réflexion sur la différences entre travail et salariat ; ces médias spécialistes des idées toute faites et bêtes jouent le rôle des prêtres en prêchant leur catéchisme sur le Bien , faisant du précaire et de sa situation un repoussoir voir un coupable désigné.Cela est une croyance fondamentaliste, Macron en ai le modèle non pas de fondamentalisme religieux mais économique. Ce fondamentalisme est le propre de l’ultralibéralisme. Tout les jours nous voyons pour la énième fois leur éternelle prêche ventant l’économie de marché, puis venant désigner soit les petits idiots qui ne comprennent pas leur dogme soit montrer du doigt ceux qui osent s’y opposé devenant le Mal. Ainsi la liberté selon leur critère se réduit à la liberté de consommer, fausse liberté puisqu’il faut payer, sans argent vous ne l’avez pas cette « liberté » et ainsi ce n’est pas une liberté de fait, ce n’est pas une liberté concrète mais juste de droit. C’est la liberté d’acheter du frelaté pour faire passer l’ennui avec des oeillères morales.
-Une inutilité sociale où nous sommes en droit de nous demander pourquoi c’est bien de participer à la vie du capitalisme. Particpier à l’Oeuvre de l’Humanité ? Cela sent la morale religieuse et c’est oublié le contexte social-historique et économique propre à chaque sociétés humaines
Du point de vue utilitariste, si chère au régime capitaliste, les allocations en provenance de la CAF ont une double utilité. L’argent par le biais de la consommation est réinjecté dans l’économie, ce n’est pas de l’argent dormant servant à faire fructifier un capital. Si demain il y avait suppression totale des « aides » les pauvres seraient dans l’obligation d’aller dépouiller les grandes surfaces par exemple, et si cela ne prend pas une forme révolutionnaire, cela prendrait une forme criminel . Sans APL il faudra bien dormir et trouver un toit, la masse étant très grande cela créerait émeutes et expropriations. Nous arrivons donc à la conclusion que ce ne sont pas des assistés car ils bénéficient d’un dû ; si la bourgeoisie veut la « paix sociale » afin de continuer ses business .
Ainsi les attaques du gouvernement remplissent plusieurs objectifs :
-faire peur et maintenir soumis ceux qui ont un emploi, et forcer les chômeurs à accepter n’importe quelle offres d’embauches.
-par la destruction du système de santé, laisser crever plus facilement les pauvres afin de faire encore plus d’économie; si le pauvre est au RSA économie des aides sociales, si le pauvre travaille économie sur la Sécurité Sociale, étant vite remplacé vu le nombre de chômeurs, et cet ex chômeur aura un salaire moindre, ce qui arrangera le patron.
-Les personnes étant dans la misère ( travail ou pas) mais ayant la tête légèrement hors de l’eau ne pensent pas a se révolter par peur de perdre le peu qu’ils leur reste, mais la vie étant dure cela multipliera la délinquance et pendant que les pauvres ont des soucis avec d’autres pauvres, les riches peuvent dormir tranquille.
Leur tactique semble impossible à combattre vu la force de propagande et de répression, mais leur arrogance et leurs injustices créent aussi des individus qui se questionnent à contre courant de leur idéologie, méfiant envers tout les médias même ceux dit libres, voyant claire dans les mascarades du pouvoir et de leur créatures serviles. Paradoxalement quand le grand nombre subit l’aliénation de pire en pire, il y a à l’opposé création d’individus et de petits groupes au début qui arrivent à une prise de conscience révolutionnaire, et donc comme disait Kropotkine «et l’autre oscillation du pendule commence ».
A nous de pouvoir nous organiser pour lutter en détruisant les pièges tendues par le Capital.
Torcy
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