gauchistes ou anarchistes ?

gauchistes ou anarchistes ?

Les tenants de l’Étatisme et du Capitalisme classifient en diverses catégories les tendances sociales / idéologiques existantes au sein de sa société. Au niveau politique, la classification se fait par rapport au positionnement parlementaire, entre la gauche et la droite, leurs extrêmes en passant par leurs centre, leurs ultra et leurs extra. On peut y préciser dans cette catégorisation hiérarchique une tendance autoritariste et une autre libérale.

On sait ce que sont leurs droite et leurs extrême-droite, on ne s’attarde pas trop ici sur ces hiérarchistes là (d’autres articles ont déjà énoncés ces politiques là). On va se focaliser plutôt dans cet article sur les diverses gauche. On sait pour la version autoritaire ce qu’elle est avec ses théories / pratiques avant-gardistes (à ne pas confondre avec l’action directe ! terminologie utilisé parfois par des avant-gardistes pour noyer le poisson au sujet de leurs pratiques hiérarchistes), avec leur marx-isme, leur engels-isme, leur che guevara-isme, leur mao-isme, leur lénine-isme, leur trotsky-isme, leur staline-isme, leur pol-pot-isme, leur ho chi minh-isme, et tous les autres politiciens de ce genre et leurs diverses variétés autoritaires, ramenant les idées / mouvements d'”émancipation sociale” à eux (avec promesses politiques), dans le “parti”, pour mieux les manipuler ou les détruire dans la pratique (ce qui inspirera le fascisme italien). Du coucou-isme en action. Comme le disait de vieux compagnons anarchiste, ces groupements sont “des soupapes de sûreté du capital”.

Il y a la gauche libérale, considéré réformiste (nommé parfois social-démocrate), qui fait de même et qui travaille à l’acceptation de la hiérarchie. Il y a en cela une extrême gauche libérale (que Lénine appelait “gauchiste” ?! terme qu’on réutilisera pour la forme, pas pour la théorie ou la pratique dictatoriale du gaucho Lénine, ni pour son usage outrancier par les droitistes) qui est plus ouverte à une “démocratie directe”, à des “conseils ouvriers” indépendants ou au “syndicalisme révolutionnaire”, et donc en apparence plus proche de nos positions. Bien que… si on creuse les idées et pratiques de certaines “démocratie directe“, de certains “conseils ouvriers” et de certains “syndicalisme révolutionnaire“, on pourrait douter de certaines intentions et pratiques émancipatrices, puisque l’institution de l’État ne leur pose pas de problème. Mais il faut bien se rappeler que cette extrême gauche libérale, de par leurs positions théoriques / pratiques, ont les mêmes prémisses hiérarchiques que les autres et ça a notamment permit aux partis de gauche de toutes obédiences les prises de pouvoir politiques et économiques. Alors “proche”, non, ce sont de faux amis, car fondamentalement pro-hiérarchistes (malgré parfois un saupoudrage “anti-autoritaire” quand ça les arrange), prompt à berner ceux qui les écoutent derrière leur “Marx” ou autres théories. En cela, le concept anti-autoritaire est bien pratique pour noyer le poisson (et pas que… les termes liberté, égalité et autres sont utilisés à de multiples sauces hiérarchiques). Des positions et terminologies anti-autoritaire (contre l’autoritarisme en général) sont parfois utilisés par des partisans de la hiérarchie libérale, pour le coup, même des libéraux de gauche ou de droite – extrêmes ou pas – se définissent d’anti-autoritaire (c’est oublier leurs propres pratiques autoritaires obligeant les populations à se soumettre au capitalisme). D’ailleurs, C’est dans la même veine que l’antifascisme libéral, qui a quelque-chose de plus proche d’une morale que d’une pratique réelle. Suivant l’américanisation et la libéralisation culturelle orchestrée par les États, le capitalisme et ses médias depuis quelques années / décennies, le terme “libertaire” est de plus en plus utilisé (voir la définition biaisé du terme sur wikipedia) pour désigner toutes sortes de personnes anti-autoritaire, ce qui désignerait, selon eux, notamment des libéraux de gauche ou de droite. Pour rappel, c’est un peu comme lors de l’appropriation du terme “libertarian” (signifiant initialement “libertaire”) par les partisans libéraux capitalistes de droite, aux États-Unis, ceci en réaction au fait que le terme “libéral” s’est déplacé pour signifier “de gauche” (suite aux répressions du maccarthysme). Quand on voit les partisans du libertarianisme propriétarisme, on peut voir les rapprochements idéologiques de ceux-ci avec les fascistes ou des dictatures.

Donc des libertaires seraient à la gauche de l’échiquier politique ?! Connaissant l’histoire et ce que signifie “droite”, “gauche”, extrêmes, centre, on peut franchement considérer le fait que le terme soit associé à du parlementarisme et à l’État comme de l’insulte politique. Mais rien d’étonnant de la part de la bourgeoisie de vouloir marquer de ses propres valeurs sur leurs ennemis que nous sommes (à part certains dits “libertaires” que ça ne gène pas – et ce n’est pas nouveau -, car ils font partis du paradigme capitalisme / État, avec les pratiques qui vont avec). Que les bourgeois aillent dans ce sens, propagandesque, n’est pas étonnant, mais qu’il y en ait parmi les “libertaires” ?! Cela incite à se poser plusieurs fois des questions sur les personnes définies ou se définissant de “libertaires” aujourd’hui… certains sont anti-capitalistes (dans la forme, car dans le fond non), mais l’État ne leur pose pas de problème. Certains sont anti-Etatistes (dans la forme, car dans le fond non) mais le capitalisme ne les gène pas. Alors Attention !!! terrain miné.

On aurait pu se dire que ce serait peut-être une stratégie, par certains “libertaires”, de récupération de la gauche délité après la chute du mur de Berlin ou que les gauches tentent de récupérer les libertaires afin de se refaire une image ou d’influer sur leurs pratiques pour leur agenda politique ? Mais c’est en fait plus simple, c’est une hybridation de tout ça, une sorte de mouvement alternatif. Avec un peu de théorie de Marx et un peu de pratique “libertaire”, ou, un peu de pratique marxiste et un peu de théorie “libertaire”. Voilà l’hybridation et la confusion… on pourrait les appeler “les alternatifs”. Quoiqu’il en soit, c’est sans doute la raison pour laquelle ce mouvement hybride / alternatif, s’insinuant par ci par là, rejette les anarchistes (et pour cause on est pas sur le même paradigme qu’eux, nous on veut l’anarchie et non un aménagement démocratique du système hiérarchique par la gauche fut elle saupoudrée de terminologies anti-autoritaire pour faire illusion). Il semble en tout cas que cela corresponde pour certaines personnes ou orgas à une réalité dans leurs positionnements et pratiques politiques. Ici, je considère que c’est ce qu’on peut nommer gauchisme ou extrême gauche libérale.

Il y a de nombreuses orgas anarchistes dans le monde, diverses organisations locales, nationales, internationales, visibles ou invisibles. Les unes plutôt anarcho-syndicalistes, les autres affinitaires, d’autres plutôt anarchistes communistes globalistes, tandis que d’autres se définissent de communistes libertaire (donc à ne pas confondre avec les anarchistes communistes globalistes ; “communiste libertaire” signifiant des choses parfois contradictoires, utilisé parfois en confusion avec le collectivisme libertaire); les unes ou les autres ayant des accointances ou des divergences concernant les tactiques ou les stratégies.

Par rapport au gauchisme et aux anarchistes, il y a, en France, du côté “libertaire” (?) et non pas anarchiste, une orga “‘communiste libertaire'” nommée UCL (ex AL+ex CGA), prétendant à une alternative libertaire dans les luttes sociales, et qui a de hautes accointances avec les thématiques de gauche. Il sera ici question de cette orga pour illustrer le sujet du gauchisme. Il est certains que je pourrai ignorer cette orga, être libéral et laisser passer, laisser faire… m’occuper de choses plus importantes… Mais comme disait Proudhon, qui n’a pas dit que des conneries : “Marx est le ténia du socialisme” [ 0 ]. C’est une critique dont le but n’est pas de critiquer les individus y étant associés (même si les pratiques s’y exerçant sont les choix de ceux qui en font parti), mais d’y critiquer la politique / stratégie gauchiste étant présente. Autant le dire, c’est pas une stratégie nouvelle, mais je préfère exposer ce non dit pour beaucoup, car de plus ça a un impact en international et sur les relations au sein des anarchistes.

Il faut appeler un chat un chat. Même si la bourgeoisie veut appeler “un libéral” “un libertaire”, je préfère quant à moi appeler “un libertaire” “un libertaire” et d’autre part appeler “un libéral” “un libéral”. Petit aparté, je vais être clair sur mon point de vue sur cette orga, je trouve que le terme Communiste n’est pas assez précis en ce qui les concerne, le terme Marxiste suffirait (Puisque Marx, ils s’en réclament !), quant au L de Libertaire (au sens anarchiste et pas au sens wikipédien), je trouve que Libéral conviendrait bien mieux. S’ils se nommaient UML (Union Marxiste Libérale), ça serait moins trompeur même si ça changerait pas grand chose dans le fond… C’est la désignation que je donne personnellement à cette organisation, mais pour une meilleure lisibilité de cet article, j’indiquerai UCL (son trigramme Officiel) et non UML.

Dans de nombreux titres d’articles du site de l’UCL, on peut voir une propension à l’utilisation de termes politiques parlementaires à références explicitement pro gauche :

  • L’UCL et soutien à la gauche kurde
  • Allemagne : Le SVU veut renouveler la gauche libertaire
  • Gauche radicale : Faire le choix de la rue
  • Echanges de Tribunes : AL Alternatifs
  • Oui la police tue solidarite avec Philippe Poutou
  • Un projet bien différent du Front de gauche
  • Entretien : Agir et penser radicalement à gauche aujourd’hui
  • En soutien à la gauche radicale russe
  • Extrême gauche : Réussite quantitative pour le NPA

et on peut voir ces titres d’articles sur le site de leurs amis politique du NPA :

  • Communiqué commun npa alternative libertaire
  • S’abonner à Alternative libertaire

On peut faire quelques remarques suite à la lecture des extraits d’articles vu sur leur site ou sur le reste de la toile. Voir des extraits ci dessous [ 1 ]:

Sur le site de l’UCL, dans des articles, pris plus ou moins aléatoirement (voir les extraits), ils énoncent leur stratégie de lutte ainsi : “un courant politique qui regroupera ce qu’il y a de meilleur dans le courant libertaire lutte de classe, le marxisme révolutionnaire, l’écologie et le féminisme“. Ils se définissent et se revendiquent de la “gauche de la rue” ; il y a donc la “droite de la rue” et la “gauche de la rue“, et par effet une gauche et une droite “pas de la rue” ; mais la police d’un gouvernement de gauche c’est pas une “gauche de la rue” ? Ils préconisent sur leur site de “lire Daniel Guérin, penseur de la synthèse marxisme / anarchisme[ 2 ]. On y voit une position marxienne dans “les libertaires et marx“, mais faites vite ! c’est un “Numéro spécial toujours disponible … à -50%[ 3 ] !! On peut profiter de la lecture d’un texte critique de Berthier [ 4 ] au sujet de la thèse de Rubel sur “Marx et l’anarchisme”.

On peut voir dans tous ces extraits que la gauche est une référence pour l’UCL, avec un constat qui semble important, c’est que la gauche déçoit, qu’elle n’est plus la gauche d’avant (car elle se droitise sous l’influence du FN / RN et des réacs) et qu’il faut “construire une alternative à ce système à bout de souffle” et qu'”il est urgent et nécessaire de combler politiquement et idéologiquement le vide laissé par la faillite de la gauche institutionnelle“, car il ne faudrait pas que “Faute d’une boussole politique pour donner une perspective révolutionnaire aux luttes extra-institutionnelles, nombre de ces militantes et militants tombe dans les bras des électoralistes de tout bord“. Ce discours a vraiment des relents d’extrême-gauche ou de gauche extrême, voire de gauche tout court. On ne voit pas trop où se trouve la défense d’une perspective anarchiste là-dedans !?
AL, puis UCL, propose un front anticapitaliste extra-parlementaire. Elle a proposé ce front à des organisations libertaires, marxistes, écolos… La CGA s’associera à AL plus tard pour former l’UCL. Des échanges avec le “NPA” et “les alternatifs” se feront avec AL. Il se trouve qu’entre l’UCL / AL et le NPA (orga avec 45% de trotskystes, avant dernière scission), il y a eu des rencontres nationales (au sein de leurs congrès respectifs) et des pratiques communes localement, ce qui n’a rien d’étonnant si on considère qu’entre marxistes on peut se côtoyer. D’ailleurs un des points important pour celleux de AL / UCL est de fédérer “toutes celles et ceux qui veulent riposter globalement aux attaques de la droite et du Medef“, donc de l’extrême gauche à la gauche, voire de libertaires. Donc le problème serait la “droite” et l’organisation syndicale patronale nommée “medef” et non ce système hiérarchiste dans son ensemble ; Il y aurait une partie de ce système qui est à sauver ??! c’est donc une stratégie d’alliance de “gauche” et non une alliance anarchiste; donc une fois la gauche, la vraie (la social démocratie “libertaire” ?), qui gagnerait ça irait mieux !? ça semble être l’idée… Ces “libertaires” seraient donc là pour aider la gauche (sociale-démocrate) déboussolée à se construire… ça semble être ça ces “communistes libertaires” là.

L’UCL est à la pointe de l’avant-garde idéologique de l’extrême-gauche libérale (bien que l’extrême-droite libérale le soit aussi pour ces mêmes thématiques [ 5 ] – étrange non !? – ce qui expliquerait certaines pratiques nauséabondes de ces théories), elle a intégré des théories et thématiques libérales (venant pour l’essentiel des États-Unis)[ 6 ] telles que l’intersectionnalité ou consubstantialité, qui sont devenus des outils d’analyse à leur yeux, une propension à dénoncer l’islamophobie (jusqu’à participer à des manifestations contre l’islamophobie où se trouvent des organisations fascistes musulmanes), acceptant aussi les thématiques de racialisme (le terme de “race” est accepté comme outil d’analyse), et les dernières thématiques gauchistes (ou pas, car droitistes aussi) que sont la LGBTQIA+phobie, aussi. Entendons nous bien sur mon propos, que des personnes soient discriminées pour leurs traits biologique (couleur de peau, sexe, …) est inacceptable. Si elles sont discriminées pour leurs goûts / “style de vie” / cultes individuels ou collectifs (sexualité, alimentation, habits, comportements “genré”, …), ce n’est pas plus acceptable (tant qu’il y a un respect égal). Mais, ce n’est pas pour autant qu’il faille accepter de certains groupements dits représentatifs communautaires (biologique, cultuels, stylistes) une politisation identitaire et/ou essentialiste, car là ce n’est donc plus une volonté d’émancipation universaliste dont il s’agit, mais d’opportunisme de politiciens communautaires (drapés du costume légal ou non) de type religieux servant la soupe à l’État et au capitalisme ultra-libéral et/ou national, en demandant de légiférer sur des identités. Ce genre de groupement de goûts / “style de vie” / cultuels attire évidemment des personnes spontex ou des activistes de tous bords. En tout cas, il semble que durant ces dernières années, de nouvelaux venues aient modifiés les rapports en interne de l’UCL. D’ailleurs, suite à un procès “politique” postmoderne en interne (d’après ce qui est public) de l’UCL, cela a provoqué la démission d’une trentaine de militants “libertaires” de l’UCL et il semble qu’à st Imier, des événements de ce type s’y soient passés également [ 7 ].

Dans le passé de AL, il semble que lors des élections de 2002, il y ait eu des appels à ne pas voter pour Le Pen (le fait de se prononcer publiquement sur le choix d’une élection, c’était à 3/4 mots appeler à voter pour Chirac !). Oui, l’antifascisme peut aller loin, même jusqu’aux appels citoyens électoraux (Fontenis qui a fait parti de AL en sait quelque chose). On a vu dernièrement des relents anti-fasciste électionnistes du côté de “libertaires”. L’extrême droite autoritaire (ou libérale) peut faire peur, mais ce n’est pourtant pas les élections qui arrêtent l’extrême droite, fut-elle drapé sous le manteau libéral, au contraire, les “élites” c’est leur jeu à eux ! Le parlement c’est un rapport de force légal élitiste au sein de l’institution de l’État, celui qui gagne obtient des droits constitutionnels proportionnels au pourcentage à l’assemblée et peut tenter d’imposer ses décisions à l’ensemble de la société, ceci que ce soit pour la gauche ou pour la droite, c’est pareil, ils font ce qu’ils veulent une fois le pouvoir légal obtenu, d’une mi dictature ils peuvent en faire une dictature complète. Pour rappel, l’initiateur de cette 5éme république française (suite à un coup d’État) est “De Gaulle”, qui pour rappel fut un “ancien” monarchiste d’extrême droite (lié à action française et proche longtemps de Pétain). Évidemment l’extrême droite est une plaie, mais l’extrême gauche aussi [ 8 ],  et les non-extrêmes également, ce sont tous des hiérarchistes qui protègent l’État et son capitalisme ! Alors des élections “contre” le fascisme, c’est du foutage de gueule. Le fascisme se combat au sein des lieux de vie ou de travail (et lors de soulèvements fascistes, ce sont les armes acquises qui seules permettent de se défendre), non sur le terrain politique où pullule le fascisme (de gauche ou de droite) rampant, ou, plus franc, institutionnalisé.

Sur internet, un des média pseudo autonome dans l’édition mais très orienté neutralité (wikipédia) et mis en avant par les algorithmes des moteurs de recherche commerciaux, prend comme référence les sources de la société bourgeoise. Cet éditeur pose des catégories pour certaines orgas officielles nommées “anarchistes / libertaire”, certaines y sont catégorisées dans la catégorie “extrême-gauche”. L’UCL y est catégorisée ainsi. Ce qui apparemment ne semble pas gêner, plus que ça, les organisations (il n’y a pas que l’UCL !) elles mêmes incriminées, car pour certaines c’est probablement vrai. Possible que le parlement ne soit plus un problème pour ces groupements ? Ou que ce genre d’orga soit assimilable à l’extrême gauche. Elle n’est ni positionné anarchiste, ni communiste libertaire. Mais après tout, qui regarde ce média ?

C’est ici l’importance d’avoir nos propres schémas d’analyse socio-économico-politiques. Ceci pour ne pas tomber dans les terminologies de la bourgeoisie. Sinon on parle la langue des bourgeois ou au moins on entretient son langage et les représentations de son monde, voire ses stratégies sémantiques internes.

Pour les gens de gauche ou de droite et leur système basé sur le capitalisme et l’Étatisme, on peut en effet trouver certaines de ces personnes proche de nous au niveau des idées, mais il faut voir l’attachement profond que certains ont envers ce système hiérarchique dans la pratique, prés à défendre de manière anti-autoritaire (mais hiérarchique, donc faussement anti-autoritaire) ce système libéral (et toutes les tares de ce système) par l’élection ou l’appel aux lois. Comme si les autoritaires ne pouvaient pas assimiler tout ça. Il est certain que les terminologies ont une importance pour poser nos réalités. Mettre “gauche” partout dans le but d’attirer des personnes de gauche (?) ou pour s’y faire une place, ça me parait douteux comme méthode ou comme référent. Les alternatifs ne sont pas dans une perspective anarchiste, mais dans une logique intégrationnistes au système Étatiste et capitaliste, certains sont possiblement des “anti-autoritaire”, possiblement des “anticapitalistes”, voire des “libertaire” (selon la définition wikipedienne), voire des sociaux-démocrates “libertaire” [ 9 ], mais pas des anarchistes. On peut d’ailleurs voir ce biais avec des groupements militants qui identifient et utilisent le terme “extrême gauche” pour désigner les anarchistes ou des dits “libertaire”. C’est peut-être volontaire, involontaire ou inconscient, quoiqu’il en soit ça exprime bien le référent idéologique bourgeois (de gauche?) qui y traîne.

Si des personnes du camp hiérarchiste se rendent compte que la hiérarchie et le système du capitalisme et de l’Étatisme (avec ses gauches et ses droites, etc) est dangereux, néfaste, inutile pour l’émancipation sociale, le chemin vers les anarchistes se fera logiquement. Mais ce sont surtout nos activités concrètes qui amèneront à nous de futurs combattants pour l’anarchie. Ici commence la stratégie anarchiste… Quant à l’UCL, il est clair qu’elle n’est pas dans une stratégie anarchiste, mais gauchiste (marxiste) donc intégrationniste à l’État.


PM

Notes :

0/ (brochure) Marx le ténia du socialisme : https://contrelefascismerouge.noblogs.org/archives/248
1/ Des phrases au sein du site de l’UCL peuvent en dire long (à chacun sa lecture) sur la théorie, la pratique et leur projet :
-> l’arrivée du Parti socialiste au pouvoir en 2012 n’aura au final fait que redoubler les attaques contre les classes populaires. Le patronat se sent pousser des ailes et en demande toujours plus. Le Front national et les réac’ de tous poils se tiennent en embuscade et s’enracinent dans le paysage politique, tirant toujours plus à droite l’UMP et le PS… Il y a urgence à construire une alternative à ce système à bout de souffle.
-> Le PS, aux manettes aujourd’hui comme il l’a été de 1981 à 1993 et de 1997 à 2002, n’a pas « renoncé » à ses promesses : il s’est depuis longtemps véritablement rallié, corps et âme, au camp des dominants !
-> Le changement de gouvernement ne fait que renforcer la guerre sociale que la « gauche » au pouvoir mène contre les classes populaires. […] Mais pour cela il faut être clair sur les impasses dans lesquelles ne pas retomber. Depuis 2005 se succèdent les recompositions à la « gauche de la gauche »
-> nous faisons le constat que la division entre les organisations anticapitalistes affaiblit considérablement leur audience parmi les exploité-e-s et leur poids dans les luttes […] cet éclatement et la faiblesse qui en découle découragent de nombreux-se-s militant-e-s, lassés par le sectarisme de chaque chapelle, de s’organiser politiquement.
-> La question se pose aujourd’hui d’une rencontre nationale et d’un appel de plusieurs organisations à la constitution de fronts anticapitalistes. Alternative libertaire a écrit en janvier 2012 à l’ensemble des organisations anticapitalistes, qu’elles soient libertaires, marxistes ou décroissantes. Seuls le NPA et les Alternatifs avaient répondu… avec un certain scepticisme.
-> Lors de la coordination fédérale d’AL qui s’est tenue fin janvier 2012 nous avons décidé de nous adresser aux forces qui se réclament de l’anticapitalisme : en premier lieu des organisations libertaires comme la Fédération anarchiste, la Coordination des groupes anarchistes, Scalp Reflex, mais aussi les Alternatifs, le NPA, la Gauche anticapitaliste, le Mouvement des objecteurs de croissance, le Parti pour la décroissance ou encore la Fédération pour une alternative sociale et écologique.
-> Pour nous, s’il y a une gauche à mobiliser, c’est celle de la rue, celle qui a défilé le 18 mars, qui va défiler le 12 avril et défilera le 1er mai.
-> Il s’agit également d’un outil servant à favoriser des décantations politiques et aussi l’émergence d’un courant politique qui regroupera ce qu’il y a de meilleur dans le courant libertaire lutte de classe, le marxisme révolutionnaire, l’écologie et le féminisme. […] il s’agit bien de construire une force extraparlementaire qui se donne les moyens d’avoir une audience de masse et incarne d’autant plus une alternative anticapitaliste, révolutionnaire et autogestionnaire
-> que ce front constitue une force extraparlementaire car nous sommes convaincus que la lutte anticapitaliste se mène pour l’essentiel hors de l’institution même si les processus électoraux constituent un obstacle difficile à contourner
-> émergence d’un vaste mouvement anticapitaliste et autogestionnaire, où le nouveau courant libertaire s’intégrerait sans disparaître.
-> nous serons une force de proposition et de conviction, pour tendre vers une synthèse nouvelle, la plus libertaire possible, à l’image du syndicalisme révolutionnaire qui fut naguère le fruit d’une dialectique entre perspectives libertaires et organisations de masse
-> Gauche antilibérale, extrême gauche et libertaires face à une gauche institutionnelle […] Pour autant, dans nombre de villes, il est possible de mener des combats communs (sans-papiers, logement, emploi…) avec ses militant-e-s, même si nationalement, le PCF navigue entre repli et incertitude [….] Mouvement social et gauche de la rue La première force de propositions à la gauche du PS reste le mouvement social, et plus précisément ce que nous appelons la « gauche de la rue », dans laquelle l’ensemble des militantes et des militants, organisés politiquement, syndicalement ou non-organisés, qui considèrent que le mouvement social doit se doter d’un projet politique et que les bases de ce projet sont les pratiques de démocratie et d’action directes développées dans les luttes, hors des cadres institutionnels
-> La dynamique de la campagne pour le Non de gauche a suscité un espoir de ce point de vue, en fédérant largement, hors des organisations traditionnelles, cette gauche de la rue
-> Le débat sur la manière de fédérer cette gauche de la rue traverse également AL depuis longtemps. Nous avons depuis longtemps compris que se contenter de proposer l’organisation au sein d’AL était insuffisant et nous faisait passer à côté d’une bonne partie de cette gauche de la rue.
-> il est urgent et nécessaire de combler politiquement et idéologiquement le vide laissé par la faillite de la gauche institutionnelle
-> Les organisations anarchistes ne constituent donc pas de ce point de vue des « partenaires naturels ».
-> participer à des initiatives unitaires avec les libertaires doit rester pour nous une tâche secondaire devant l’orientation de construction des fronts anticapitalistes, ou alors se situer clairement dans une perspective de convergence plus large, avec des courants non libertaires.
-> L’idée de front […] fédérant toutes celles et ceux qui veulent riposter globalement aux attaques de la droite et du Medef, qu’ils/elles soient organisé-e-s ou pas et qui souhaitent le faire sur une base anticapitaliste.
2/ Au sujet de son livre de 1947 intitulé “La Lutte de classes sous la Première République”, il confiera à Marceau Pivert : « Le livre est une introduction à une synthèse de l’anarchisme et du marxisme-léninisme que je voudrais écrire un jour. ». Est-ce ce livre qu’il faut lire ?
3/ Les libertaires et Marx (-50 % !) : https://www.unioncommunistelibertaire.org/Les-libertaires-et-Marx
4/ l’anarchisme dans le miroir de maximilien rubel : https://fr.theanarchistlibrary.org/library/rene-berthier-l-anarchisme-dans-le-miroir-de-maximilien-rubel
5/ Théorie des privilèges, identitarisme et développement du capitalisme : (PDF) https://npnf.eu/IMG/pdf/pablo_polese_privile_ges_fr.pdf
6/ Contre l’anarcho-libéralisme et la malédiction des Identity politics : (PDF) https://ravageeditions.noblogs.org/files/2019/01/Anarcholiberal-16p-A5-pageparpage.pdf
7/ A propos des 34 démissionnaires de l’UCL: (PDF) http://www.autrefutur.net/IMG/pdf/sur_les_demissionnaires_de_l_ucl_02-01-2022.pdf et concernant les agressions à St Imier : https://www.partage-le.com/2023/09/08/mes-vacances-a-saint-imier-chez-les-agresseurs-bienveillants-par-tomjo-et-mitou
8/ Lire les articles du site “contre le fascisme rouge” ! : https://contrelefascismerouge.noblogs.org/
9/ Je réécris ton nom, libertaire : http://1libertaire.free.fr/JPGarnier14.html

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